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Je ne peux pas tout vous dire et je ne vous dirais pas tout.


Nous sommes le 18 septembre 2011, soit 14 jours après son retour en France, Dominique STRAUSS-KAHN est l'invité de Claire CHAZAL au journal de TF1 à 20h. 4 mois plus tôt, soit le 14 mai 2011, alors directeur général du FMI et potentiel futur présidentiable, il est accusé d'agression sexuelle par Nafissatou DIALLO, femme de chambre, dans la chambre 2806 du Sofitel de New-York.


Tout le monde s'attend à ce qu'il livre des explications sur cette accusation, dont les charges seront par la suite abandonnées. Dominique STRAUSS-KAHN est un homme politique, ancien ministre de l'économie, économiste et haut fonctionnaire de l'état, né en 1949. Il maîtrise parfaitement sa communication.


Son interview est riche, d'une première partie maîtrisée, préparée et répétée et une seconde partie plus dans l'émotion et improvisée. Ce qui nous intéresse, c'est la retenue dont il fait preuve. Il ne nous dit pas tout et se charge bien de le faire afin d'éviter de s'attirer les foudres à la fois des mouvements féministes mais aussi de la justice.


Un signe distinctif nous alerte en 08'52, 13'57 et 15'58. On le retrouve souvent dans les affaires politiques ou judiciaires, mais aussi chez les audités. Il s'agit des pincements de lèvres que l'on appelle aussi "bouche en huitre, pincée, fermée ou en cul de poule". Alors que DSK répond aux questions, évoque ce qui lui est arrivé, les lèvres se ferment. Etonnant quand on sait que lorsqu'on discute avec une personne, notre bouche a tendance à rester entre-ouverte pour pouvoir répondre et interagir.


Ces mouvements de lèvres sont simultanés à des instants de réflexion. Ici, la bouche se ferme pour éviter d'évoquer ce qu'il n'a pas prévu de dire "je filtre l'information, je retiens mes propos, je garde pour moi ce que j'ai vécu". On parlera d'omission, ne pas tout dire, en tout cas ce qui pourrait être perçu par l'autre comme pouvant être retenu contre lui, la peur du jugement, les risques judiciaires et parfois la vérité. En 08'52, on observe également des clignements socio-affectifs intenses, signe d'émotions, puis des yeux qui se ferment, signe que l'on veut se couper de l'autre, resté dans sa bulle, de ce que l'on a préparé. DSK contient son émotion et filtre son discours.


Vous allez me dire, rien de nouveau pour un homme politique mais dans cette affaire, il a beaucoup perdu (divorce avec A. SINCLAIR, potentiel futur président, poste FMI, et toute la partie plus personnelle difficilement évaluable).


Alors, si, vous aussi, vous observez face à vous, quelqu'un qui ferme systématiquement la bouche après chaque propos, soignez votre questionnement, insistez, faites en sorte d'obtenir toutes les informations nécessaires à votre objectif.


Je suis à votre disposition pour vous accompagnez, c'est ici que cela se passe.




















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